MUSE
En ces noirs moments d’intimité
J’aperçois ses formes mais c’est encore discret.
La muse de mes rêves et ses reflets
Pénètre dans ma chambre et sourit,
Pieds nus dépassant sa robe fleurie.
Mes yeux s’ouvrent : elle a disparu.
Je ne comprends pas, mes mains tremblent
J’ai froid et un peu peur il me semble.
Quelqu’un murmure, je n’entends pas.
Mon regard fixe dirigé sur la porte.
L’impression qu’elle s’ouvre, non je m’emporte.
Je suis seul et je ris de moi.
Maintenant !..., cela se passe..., sa voix !
Je reconnais son âme et son poids :
Celui d’aimer l’espoir de voir son visage
Un teint pâle, cette innocence…
Qui remplit ses yeux de romance
Je n’ai plus envie d’être sage.
Elle part ?... Oui.C’était tellement beau.
Ses lèvres bougent mais elle est déjà loin.
Elle ne peut voir ma larme de trop.
A peine sentir dans son cœur mon chagrin
Je lui fais signe de la main.
Plus rien.
Juste un parfum dans l’air tiède
Trace de sa visite opportune
Un souvenir fugace qu’elle me cède
A travers la clarté de la lune
Je ne dors plus c’est impossible
Je reste là prostré, immobile.
Ma muse, fantôme de ma vie
Ne m’appelles plus je t’en prie
Déjà ta marque indélébile
Qui me mord et qui me vrille
Achève enfin mes pleurs
C'est maintenant que je me meurs